AIT DADES
AIT DADES:
Le territoire des Aït Dadès occupe le cours moyen de Oued Dadès entre le
Centre de Boumalne et celui de Kelaât Mgouna. C’est un territoire pris en
tenaille entre les Aït Atta au Sud, à l’Est et au Nord-Est, les Aït Sedrate au Sud-
Ouest et les Mgouna au Nord.
L’espace traditionnellement reconnu comme espace de la tribu des Aït Dadès
est occupé par deux grandes fractions administratives : les Ait Hammou et
Iourtguine. Si sur le plan ethnique, les Aït Dadès forme la majorité de ses
habitants (85%), une fraction de ces habitants (15%) se rattache au grand
khoms des Aït Ouallal rattaché eux-mêmes à la grande confédération des Aït
Atta. Si aujourd’hui, on est incapable de retracer ni les circonstances ni les
conditions de l’installation des Aït Atta dans la zone, il est certain que
l’événement remonte à l’époque du grand mouvement des populations du sud
vers le nord au 16ème siècle. Selon les dires des vieux, « les nomades arrivaient
pour piller les produits agricoles et les biens des sédentaires », mais leur
installation peut être mise en relation avec l’avènement des grandes sécheresses
qu’a connu le pays. La communauté qui se reconnaît comme attaoui du Dadès
forme au total 8 grands douars autour de Sidi Bou Yahia (Souk Khmis Dadès).
Ces douars avaient certainement aussi pour mission de faciliter le passage des
nomades de la tribu attaoui et de ses alliés entre le Haut Atlas et le Saghro.
Contrairement à ses voisins, le groupement des Aït Dadès est essentiellement
formé d’agriculteurs sédentaires. L’étroitesse de ses parcours, la relative
largesse de ses terres agricoles, sa position sur l’axe routier reliant Todgha et
Dra lui confèrent une position économique stratégique de grande valeur. La
présence d’une communauté juive, assez importante sur son territoire, est
témoin de cette prospérité (301 personnes à Tilite et 195 à Aït Ouzine en 1936).
Par sa position stratégique le long de l’oued (eau) et entre les parcours d’été
dans le Haut-Atlas et ceux d’hiver dans le Saghro, le territoire du Dadès est très
convoité (passage). Les tours de garde, le caractère défensif de l’habitat et
l’interpénétration remarquée entre les éléments de la tribu des Aït Dadès et ceux
des différentes fractions des Ait Atta en sont le résultat tangible. La présence des
zaouia telle celle de Sidi Bou Yahia, Sidi Lhaj, la présence d’une grande
communauté juive, sont de véritables indicateurs de l’importance stratégique et
économique de la zone. L’implantation du siège du khalifa du Glaoui (El Haj
Omar) sur le territoire de la tribu à El Goumt, est aussi révélatrice de son
importance stratégique. Le passage par le territoire des Aït Dadès est
incontournable pour les Aït Atta, pour les Mgouna et pour les Aït Sedrate qui
estivent dans le Haut Atlas et qui hivernent dans le Saghro.
RIZKI MOULAY ESSAID
Le territoire des Aït Dadès occupe le cours moyen de Oued Dadès entre le
Centre de Boumalne et celui de Kelaât Mgouna. C’est un territoire pris en
tenaille entre les Aït Atta au Sud, à l’Est et au Nord-Est, les Aït Sedrate au Sud-
Ouest et les Mgouna au Nord.
L’espace traditionnellement reconnu comme espace de la tribu des Aït Dadès
est occupé par deux grandes fractions administratives : les Ait Hammou et
Iourtguine. Si sur le plan ethnique, les Aït Dadès forme la majorité de ses
habitants (85%), une fraction de ces habitants (15%) se rattache au grand
khoms des Aït Ouallal rattaché eux-mêmes à la grande confédération des Aït
Atta. Si aujourd’hui, on est incapable de retracer ni les circonstances ni les
conditions de l’installation des Aït Atta dans la zone, il est certain que
l’événement remonte à l’époque du grand mouvement des populations du sud
vers le nord au 16ème siècle. Selon les dires des vieux, « les nomades arrivaient
pour piller les produits agricoles et les biens des sédentaires », mais leur
installation peut être mise en relation avec l’avènement des grandes sécheresses
qu’a connu le pays. La communauté qui se reconnaît comme attaoui du Dadès
forme au total 8 grands douars autour de Sidi Bou Yahia (Souk Khmis Dadès).
Ces douars avaient certainement aussi pour mission de faciliter le passage des
nomades de la tribu attaoui et de ses alliés entre le Haut Atlas et le Saghro.
Contrairement à ses voisins, le groupement des Aït Dadès est essentiellement
formé d’agriculteurs sédentaires. L’étroitesse de ses parcours, la relative
largesse de ses terres agricoles, sa position sur l’axe routier reliant Todgha et
Dra lui confèrent une position économique stratégique de grande valeur. La
présence d’une communauté juive, assez importante sur son territoire, est
témoin de cette prospérité (301 personnes à Tilite et 195 à Aït Ouzine en 1936).
Par sa position stratégique le long de l’oued (eau) et entre les parcours d’été
dans le Haut-Atlas et ceux d’hiver dans le Saghro, le territoire du Dadès est très
convoité (passage). Les tours de garde, le caractère défensif de l’habitat et
l’interpénétration remarquée entre les éléments de la tribu des Aït Dadès et ceux
des différentes fractions des Ait Atta en sont le résultat tangible. La présence des
zaouia telle celle de Sidi Bou Yahia, Sidi Lhaj, la présence d’une grande
communauté juive, sont de véritables indicateurs de l’importance stratégique et
économique de la zone. L’implantation du siège du khalifa du Glaoui (El Haj
Omar) sur le territoire de la tribu à El Goumt, est aussi révélatrice de son
importance stratégique. Le passage par le territoire des Aït Dadès est
incontournable pour les Aït Atta, pour les Mgouna et pour les Aït Sedrate qui
estivent dans le Haut Atlas et qui hivernent dans le Saghro.
RIZKI MOULAY ESSAID
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