LES IMAGHRANN
Les Imaghrann:
La tribu des Imaghrann s’étale de la Tassaoute amont au nord jusqu’aux
premiers contreforts du Saghro au sud. Son territoire est donc composé de deux
terroirs naturels : le versant sud du Haut Atlas et son piémont, formé de larges
glacis appelés louta. Sur ce territoire, les Imaghrann ont comme voisins à l’Est
les Mgouna, au Sud Est, les Aït Sedrate et vers l’Ouest les Aït Ouarzazate et les
Glaoua, les Ahl Skoura au Sud et les Fetouaka au nord. Selon nos informateurs
la tribu des Imaghrann est formée des 5 grands groupements (khoms) :
• Aït Igourtan, Aït Affane et Ikantouln ;
• Aït Zaghar ;
• Aït Witfaou ;
• Aït Ougrour;
• Aït Zekri, Aït Toundout et Igarnane
Les formes d’occupation de l’espace par ces groupements restent source de
beaucoup d’interrogations quant au mode de peuplement et de son organisation
spatiale. En fait, si quelques groupes occupent des vallées ou des sections de
vallées bien circonscrites (Ikantouln, Igarnane par exemple) d’autres connaissent
une dispersion sous forme d’îlots enclavés (Ichabbaken et Aït Toumerte des Aït
Zaghar par exemple).
Confiné dans un espace montagnard rude et très disséqué au nord, aride nu au
sud, la tribu des Imaghrann est constamment à la quête de nouveaux
écosystèmes complémentaires et riches. Son comportement belliqueux est
source de constantes frictions avec les tribus riveraines telles les Mgouna, les
Aït Sedrate et les Aït Atta. Ces frictions sont aussi très manifestes dans les
relations entre les différents groupements de la tribu elle-même (Aït Affane ≠
Ikantoulen ; Aït Zaghar ≠ Aït Toundoute ; Aït Zaghar ≠ Aït Zekri etc.)
La recherche des alliés et la constitution des lefs en sont la conséquence. En
fait dès le 13ème siècle les Mezguita du haut Dra ont fait appelle aux Aït Zekri
pour les protéger contre les arabes Maâqil (Ouled Yahia). Ils en sortent
vainqueurs et y en acquirent un droit de pâture sur les terres de Mezguita jusqu’à
Jbel Kissan (près d’Agdez). Les Aït Zekri se vantent pour avoir conquis des
terrains par le fusil. Aujourd’hui, dispersé entre deux communes étrangères à la
tribu (Commune d’Ighil n’Oumgoun et la commune de Skoura), le groupement
des Aït Zekri se sent affaibli.
Ce système d’organisation chez les Imaghrann trouve bien sa projection dans les
formes d’exploitation des parcours par exemple. L’émiettement que connaît le
système d’exploitation des agdals est l’un des plus complexe à concevoir.
Aucune organisation n’est conçue à l’échelle de la tribu. Les groupements
ethniques, les localités sont solennellement mis en relief et forment le cadre du
plus grand nombre d’institutions traditionnelles de gestion des ressources. Une
telle réalité est très apparente même au niveau de la vie politique du groupe.
RIZKI MOULAY ESSAID
La tribu des Imaghrann s’étale de la Tassaoute amont au nord jusqu’aux
premiers contreforts du Saghro au sud. Son territoire est donc composé de deux
terroirs naturels : le versant sud du Haut Atlas et son piémont, formé de larges
glacis appelés louta. Sur ce territoire, les Imaghrann ont comme voisins à l’Est
les Mgouna, au Sud Est, les Aït Sedrate et vers l’Ouest les Aït Ouarzazate et les
Glaoua, les Ahl Skoura au Sud et les Fetouaka au nord. Selon nos informateurs
la tribu des Imaghrann est formée des 5 grands groupements (khoms) :
• Aït Igourtan, Aït Affane et Ikantouln ;
• Aït Zaghar ;
• Aït Witfaou ;
• Aït Ougrour;
• Aït Zekri, Aït Toundout et Igarnane
Les formes d’occupation de l’espace par ces groupements restent source de
beaucoup d’interrogations quant au mode de peuplement et de son organisation
spatiale. En fait, si quelques groupes occupent des vallées ou des sections de
vallées bien circonscrites (Ikantouln, Igarnane par exemple) d’autres connaissent
une dispersion sous forme d’îlots enclavés (Ichabbaken et Aït Toumerte des Aït
Zaghar par exemple).
Confiné dans un espace montagnard rude et très disséqué au nord, aride nu au
sud, la tribu des Imaghrann est constamment à la quête de nouveaux
écosystèmes complémentaires et riches. Son comportement belliqueux est
source de constantes frictions avec les tribus riveraines telles les Mgouna, les
Aït Sedrate et les Aït Atta. Ces frictions sont aussi très manifestes dans les
relations entre les différents groupements de la tribu elle-même (Aït Affane ≠
Ikantoulen ; Aït Zaghar ≠ Aït Toundoute ; Aït Zaghar ≠ Aït Zekri etc.)
La recherche des alliés et la constitution des lefs en sont la conséquence. En
fait dès le 13ème siècle les Mezguita du haut Dra ont fait appelle aux Aït Zekri
pour les protéger contre les arabes Maâqil (Ouled Yahia). Ils en sortent
vainqueurs et y en acquirent un droit de pâture sur les terres de Mezguita jusqu’à
Jbel Kissan (près d’Agdez). Les Aït Zekri se vantent pour avoir conquis des
terrains par le fusil. Aujourd’hui, dispersé entre deux communes étrangères à la
tribu (Commune d’Ighil n’Oumgoun et la commune de Skoura), le groupement
des Aït Zekri se sent affaibli.
Ce système d’organisation chez les Imaghrann trouve bien sa projection dans les
formes d’exploitation des parcours par exemple. L’émiettement que connaît le
système d’exploitation des agdals est l’un des plus complexe à concevoir.
Aucune organisation n’est conçue à l’échelle de la tribu. Les groupements
ethniques, les localités sont solennellement mis en relief et forment le cadre du
plus grand nombre d’institutions traditionnelles de gestion des ressources. Une
telle réalité est très apparente même au niveau de la vie politique du groupe.
RIZKI MOULAY ESSAID
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