IMASSINE

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LES AIT ATTA

Les Aït Atta :
Essentiellement formés par des nomades sanhajiens, venus probablement de la
zone du Sahara, la confédération des Aït Atta s'est cristallisée autour de l'ancêtre
prétendu Dada Atta et Sidi Abdellah B. Hsayn. Avec l’arrivée des Beni-Maqil
dans le Dra et Sijilmassa à partir du 13ème siècle, et leur poussée vers le nord, les Aït Atta s’installaient dans le Saghro. De là commençait leur expansion vers
Dra, Tafilalet et le Haut-Atlas. La dissidence des Aït Atta, leur capacité de
semer la terreur inquiétaient les pouvoirs centraux, mais sans pour autant laisser
indifférents les sédentaires oasiens qui se voyaient contraint à signer avec eux
des pactes d'alliance (Tada) ou de protection (tayassa) et soumission. La
confédération ainsi constituée, n'est pas formée par une ethnie homogène, mais
par un ensemble de groupes qui cherchait force, fortune et puissance pour
s'accaparer des terres arables, de l'eau, des parcours ou la maîtrise des axes du
commerce caravanier. La confédération des Aït Atta est formée, selon les
historiens spécialistes, de cinq grands segments appelés "khoms".
• Aït Wallal et Aït Ounir ;
• Aït Wahlim ;
• Aït Yazza (Aït yazza, Aït Khlifa et Aït El Fersi) ;
• Aït Isfoul et Aït Alouan ;
• Aït Ounebgui (Aït khebbach, Aït Oumnasf et Beni Mhammed).
La confédération s'est imposée aux autres en les protégeant ou en les assimilant.
La grande étendue que couvre son territoire, la nécessité de sa sauvegarde,
pesaient sur les relations que maintenait la confédération avec ses voisins du
Haut-Atlas et de ses confins du sud.
Ainsi dès la fin du 16ème siècle les Ait Atta ont soumis tout le sud-est du Maroc,
du Saghro jusqu’au Tadla et du Dra jusqu’au Tafilalet. L’instauration des agdals
sur les alpages du Haut Atlas central (agdal n’aït Bou Iknifen, agdal
n’Ilemchan…) nécessite l’entente avec d’autres tribus pour garantir les passages
entre le Saghro et ces agdals. C’est dans cette esprit, à mon avis, et pour faire
face à la coalition des Aït Yafelmane qu’ils ont cherché l’alliance des Mgouna et
qu’ils ont fait des incursions chez les Aït Dadès.
Ces incursions, nécessaires au maintien d’une vie de transhumant, ont
débouché sur l’installation des éléments attaouis le long du Dadès. On y compte
la fraction des Aït Ouallal autour du Souk khmis Dadès (8 douars), et celle des
Aït Ounir autour de Boumalne Dadès (10 douars), et enfin des Aït Bou Iknifen
et des Aït Yaâzza au nord de Msemrir à Oussoukis.
La présence de l’élément attaoui le long du Dadès et sur les contreforts de
l’Atlas, si elle favorise leur libre circulation et celle de leurs troupeaux entre les
alpages d’été dans le Haut Atlas et les parcours d’hiver dans le Saghro, entraîne
l’asphyxie économique des tribus prises en tenaille entre autre les Mgouna, les
Aït Dadès et les Aït Sedrate. Le recours à des ententes, à des alliances ou à des
arrangements devient une nécessité et non un choix.

RIZKI MOULAY ESSAID


01/10/2008
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